Paris – 11/11/10 – Discours de Annick Martin à la 4ème Journée de Synthèse Nationale
Chers amis, chers camarades de France et d’Europe,
Je souhaite tout d’abord dire un grand merci à Roland Hélie qui a fait, année après année, de cette journée du 11 novembre, le rendez-vous des patriotes français et européens.
L’Europe est en voie de colonisation, c’est un constat.
Depuis le début de cette journée, tous les témoignages concordent. Nous sommes victimes d’une entreprise planifiée de conquête du territoire et des richesses européennes et d’une tentative d’homicide de notre civilisation.
Tout a été mis en œuvre pour anéantir l’Europe, et cela dès le lendemain de la seconde guerre mondiale. Il n’y a pas de domaine qui n’ait été épargné.
Nous subissons, c’est vrai, une entreprise de colonisation globale.
Cette colonisation a commencé par la conquête idéologique. Et on a vu depuis des décennies l’internationalisme et le matérialisme saper les fondements de notre organisation sociale et mettre à mal nos valeurs de civilisation. D’une façon un peu brutale, il nous faut-là incriminer l’idéologie de gauche.
Parallèlement, nous avons été victimes d’une vaste entreprise de conquête économique avec la complicité active de nos élites politiques. En moins d’un demi-siècle, les gouvernements « démocrates » ont aboli toutes les frontières économiques et financières qui protégeaient nos économies redevenues prospères au temps des 30 glorieuses. En érigeant les grands principes de la mondialisation, ils nous ont exposés , au nom de la libre concurrence, à la loi du plus fort économique, c’est-à-dire celle des États-Unis.
En même temps, on a ouvert la porte aux grandes banques privées en obligeant les états à recourir à leurs services pour emprunter, renonçant ainsi à l’indépendance financière. Les peuples européens sont ainsi devenus les esclaves d’une dette détenue par des établissements bancaires privés. La décision prise par Pompidou / Giscard en 1973, d’interdire à la Banque de France de prêter à l’État français, décision qui a été généralisée aux états signataires du traité de Maastricht, puis reconduite dans le traité de Lisbonne, a scellé l’asservissement des états européens aux grandes banques internationales. Il s’agit là d’une décision d’une gravité exceptionnelle (en effet, si la France s’était endettée auprès de la Banque de France, comme par le passé, et non auprès des grandes banques privées, elle aurait économisé la somme faramineuse de 1000 milliards d’intérêts versés à ces banques en pure perte, depuis 1973).
Ligoté économiquement et financièrement, notre peuple a aussi fait l’objet d’une conquête culturelle en règle. D’un côté nous subissons le rouleau compresseur du consumérisme nord américain, et de l’autre les méfaits d’une tribalisation africaine, pudiquement dénommée « communautarisme ». C’est donc tout naturellement que l’islam prospère sur ce champ de ruines culturel, ouvrant ainsi la voie à la conquête politico-religieuse musulmane.
Il est bien évident que la substitution de notre civilisation européenne par une société à la fois islamisée et africanisée n’est possible que parce qu’il existe aussi une guerre de conquête démographique et ethnique. Ou, pour parler simple, une véritable invasion.
Cette invasion est d’autant plus rapide, que tout a été fait en sa faveur : regroupement familial et droit du sol, en particulier. Nos villes et maintenant nos campagnes portent les stigmates de cette installation durable de populations extra-européennes. Il n’y a plus un édile de province qui ne se vante de l’édification de mosquée, minarets, école coranique… au mépris de nos traditions.
Nous avons à faire à un mouvement de population concerté, qui ne doit rien au hasard. Pour cela il suffit de lire les rapports des Nations Unies et du BIT parus au 1er trimestre 2000. Ces deux institutions préconisaient l’arrivée de 159 millions d’immigrés en Europe à l’horizon 2020/2030. C’est-à-dire dans les 10 à 20 ans qui viennent. On peut estimer que la France qui en 10 ans a déjà accueilli en moyenne 400 000 immigrés supplémentaires / an, devrait en absorber plus de 20 millions d’ici 10 à 20 ans.
On le voit, l’Europe fait l’objet d’une double colonisation. D’une part la mise sous tutelle économique et financière par les dirigeants économiques mondiaux (principalement américains) ; d’autre part, l’invasion par des populations extra-européennes qui seront la cause directe de la disparition des peuples européens si nous ne réagissons pas.
Et j’insiste, cette situation n’est pas due au hasard, les dirigeants de gauche comme de droite y ont mis la main et on ne peut absolument pas compter sur eux pour y remédier.
Puisqu’il ne s’agit pas d’un pur hasard, il faut se poser la question : quels sont les buts réels de cette colonisation et à qui profite l’affaiblissement de l’Europe ?
Au XXème siècle, malgré son déclin, l’Europe est toujours perçue par les États-Unis comme un concurrent économique gênant. Les Européens sont d’autant plus gênants qu’ils sont encore attachés à des valeurs morales peu compatibles avec le développement d’un capitalisme effréné. Dans la 2ème partie du XXème siècle, les États-Unis vont donc s’employer à affaiblir par tous les moyens cette Europe qui garde encore une influence et surtout des marchés privilégiés en Afrique et en Asie.
Leur stratégie sera donc d’altérer notre puissance avec l’arrière pensée d’instaurer leur gouvernance mondiale… En 1945 ils sont les vainqueurs. Ils vont nous imposer avec la complicité de Staline, la partition de l’Europe et surtout de l’Allemagne, espérant ainsi mettre définitivement hors-jeu le « vieux continent ».
Toujours dans le but de nous affaiblir et de récupérer des matières premières et des parts de marché, ils vont participer au démantèlement des empires coloniaux européens (souterrainement et concomitamment avec les communistes).
En parallèle, ils vont promouvoir le modèle américain dans toute l’Europe de l’ouest, le fameux « american way of life », porté par les nouveaux chevaliers blancs anticommunistes.
Et ce n’est pas un paradoxe, dans ce travail de démolition de la civilisation européenne, ils vont trouver des alliés objectifs dans la gauche qui veut, elle aussi, détruire le vieux monde pour, on le sait, instaurer un monde nouveau faisant table rase du passé…
Les deux mondes, capitaliste et communiste, ont un but identique : établir une gouvernance mondiale, et pour cela une nécessité identique : la mise sous tutelle des peuples susceptibles de se rebeller. C’est cette conjonction d’intérêts et d’actions qui explique la vitesse à laquelle les pays européens ont régressé en quelques décennies seulement. Puisque c’est main dans la main que les pro-capitalistes et les pro-communistes ont « déconstruit », pierre après pierre, les sociétés européennes qui ont été édifiées au cours des siècles.
La solution : dire NON
Le travail de sape a donc été largement entamé alors que le monde était encore bipolaire et c’est une Europe occidentale très fragilisée qui doit affronter le choc des civilisations consécutif au reflux du communisme. Tout se passe comme si la civilisation européenne devait disparaître, allait disparaître.
Pourtant, l’Europe c’est une population plus nombreuse que celle des États-Unis, un PIB sensiblement équivalent à celui des États-Unis. C’est une histoire commune, des racines, une identité. Ce sont des scientifiques, des prix Nobel, des médailles Field, des artistes, des écrivains. C’est un savoir-faire multiple, artisanal, industriel, Ariane, Airbus, le nucléaire, le TGV , de grandes découvertes médicales et biologiques, etc.
Nous avons donc les moyens de refuser la dhimmitude qu’on voudrait nous imposer.
Nous avons encore le choix de dire NON. Mais plus nous attendrons, plus le prix à payer sera élevé.
Aujourd’hui, partout en Europe, des voix s’élèvent, des partis se créent, qui ont décidé de résister à la colonisation. Pour l’instant, nous sommes minoritaires. Oui. Mais nous savons aussi que les basculements de l’histoire sont toujours le fait de minorités agissantes. De minorités capables d’inverser les tendances et d’entrainer l’adhésion des masses.
Comment faire ?
Dans ces circonstances, c’est encore possible, parce les peuples européens prennent conscience du danger de notre disparition.
Jour après jour, au quotidien, apparaît la partie émergée de l’iceberg. Certains vont se contenter de détourner le regard à la vue de cette partie émergée c’est-à-dire la colonisation visible : le foulard, la cantine hallal, les minarets, les mosquées… et de son cortège de faits divers spécifiques : la polygamie frauduleuse, les crimes dits d’honneur, les mariages forcés, les mutilations, la torture…
Mais une chose est sûre, nos compatriotes sont de plus en plus nombreux à voir arriver ce tsunami migratoire. Ils sont inquiets, mais ils n’osent pas relever la tête. Nous devons les déculpabiliser et les fédérer. Ils sont souvent tiraillés entre le bon sens qui les pousse à refuser cet avenir d’esclaves et la bien-pensance qui exige leur soumission.
Notre rôle est de les soustraire à ce sentiment de honte infantilisant dans lequel ils sont maintenus par les fausses élites qui nous gouvernent ou prétendent le faire.
Notre rôle est de leur rappeler que la liberté d’opinion est un droit fondamental, un droit inaliénable.
Notre rôle est de leur dire qu’ils sont comptables, comme nous le sommes tous, de l’héritage qui nous a été transmis, et qu’à notre tour nous devons transmettre à nos enfants, si possible en l’ayant amélioré, embelli, enrichi.
Notre devoir est de continuer à exister.
Un vrai projet d’avenir
Mais pour cela, nous ne pouvons nous contenter de réagir aux intrus en restant sur la défensive. Nous devons aussi proposer un avenir. Pour le MNR, notre avenir est dans l’Europe, mais certainement pas dans l’Europe technocratique et inféodée au mondialisme dite « de Bruxelles ».
Pour nous l’Europe doit être européenne, indépendante et puissante.
Nous ne pourrons sortir du processus de colonisation, si nous n’avons pas une vision politique pour notre avenir commun, un but à atteindre, un destin.
Notre message doit être clair et simple, si on veut qu’il soit fort.
Oui nous voulons une Europe européenne : une Europe majoritairement peuplée d’Européens de civilisation européenne et que les non-européens qui vivent sur notre continent respectent nos traditions et nos identités. C’est très facile à comprendre. C’est très facile à expliquer. Il faut seulement avoir le courage de dire que nous entendons rester maîtres chez nous.
Oui, pour cela il faut une Europe indépendante : cela veut dire que les décisions soient prises en Europe par des Européens et que nous reprendrons le contrôle de nos finances. Cela veut dire aussi que nous sortirons de l’OTAN.
Oui nous voulons une Europe puissante, car dans le monde multipolaire dans lequel nous vivons, l’Europe ne pourra survivre face à la Chine, aux États-Unis et à l’Inde sans puissance, puissance économique, puissance industrielle et puissance militaire.
Se donner les moyens de la réussite
Pour réussir, il faut réunir tous les patriotes qui refusent la capitulation. Qu’ils soient isolés, qu’ils appartiennent à un mouvement associatif, à un parti déjà constitué : qu’ils nous rejoignent, qu’ils nous aident à reprendre notre destin en mains !
Avec un courage politique certain et une réelle lucidité, Bruno Mégret a entrepris de lutter contre le phénomène de conquête islamique dont fait l’objet notre pays. Dès 2003 nous dénoncions l’incompatibilité de l’islam et des valeurs de notre civilisation européenne, et en particulier l’incompatibilité avec les valeurs de la République.
A l’époque nous étions seuls, en première ligne. Le FN dont c’était le devoir n’a pas bougé et aujourd’hui encore les Le Pen veulent faire croire qu’il y aurait un islam compatible avec nos valeurs et que, somme toute, il suffirait, à l’instar de Sarkozy, de lutter contre ce qu’ils appellent « l’islamisme ».
Aujourd’hui nous ne sommes plus seuls. Avec Robert Spieler à la tête de la NDP, avec Carl Lang pour le PDF, nous avons constitué une coordination de Résistance nationale. C’est en réunissant tous les efforts sincères que ferons obstacle à notre mise à mort.
Et demain, je le sais, par un prompt renfort, nous serons des millions en arrivant au port…
Nous serons des millions parce que nos idées circulent à la vitesse d’un click informatique, parce que nous, nous avons le courage de partir aux élections avec le slogan « Non aux minarets » et d’annoncer ainsi qu’il y a des Français (es) qui sont encore fiers de l’être.
Ce n’est pas si difficile, et plus nous serons nombreux, plus ce sera facile.
Au printemps prochain, nous avons rendez-vous avec nos compatriotes à l’occasion des élections cantonales. Avec Robert et Carl, nous présenterons des candidats sous une étiquette commune. La situation de notre pays est trop grave pour perdre notre temps dans des querelles minables de préséance, c’est pourquoi nous avons décidé d’agir groupés, unis et solidaires les uns des autres.
Une guerre de colonisation nous a été déclarée. Nous pouvons encore la gagner
à condition que chacun d’entre-nous se lève et ose dire clairement, calmement mais fermement NON !