Université d’été 2010, Saintes (17) – 03/09/10 – Discours de Francis Bocquillet – Thème : « Les Violences »
Avant de commencer mon exposé, voici une citation d’Albert Jacquard (biologiste et écrivain français) :
« Exprimer une idée est une activité difficile à laquelle il faut s’exercer ; la télé supprime cet exercice ; nous risquons de devenir un peuple de muets, frustrés de leur parole, et qui se défouleront par la violence « .
Nous souhaitons bien évidemment que ces paroles ne soient prémonitoires.
La bien-pensance
La Bien-pensance, désigne une attitude intellectuelle qu’on accuse de conformisme et de superficialité, parce qu’elle adopte un point de vue, généralement progressiste, qui répète les valeurs putatives de l’ordre établi ou les idées du milieu d’appartenance. On parlera de bien-pensant.
Le terme de bien-pensance est principalement utilisé pour stigmatiser le politiquement correct. L’expression « bien-pensant » est aussi utilisée pour désigner une certaine catégorie d« “ intellectuels » jugés conformistes.
La liberté
Postulat de base, pourrait-on croire, et droit imprescriptible figurant dans notre Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen.
Depuis la Révolution française, la liberté de pensée, de parole et d’opinion reste et doit rester un droit fondamental et sacré.
C’est de la démocratie même que vient maintenant la privation des libertés.
« Il n’est pas acceptable dans une démocratie, de criminaliser certaines opinions quelles qu’elles soient » .
En France, les propos d’un général Aussaresses sur la guerre d’Algérie, ou les propos sur l’Islam tenus par un certain Michel Houellebecq ont été passibles de poursuites pénales. Des mots, mais pas des faits, martèlent cette fois-ci les auteurs qui observent que la libre expression et le débat sont en recul dans notre démocratie. Selon eux, la démocratie protectionniste dans laquelle nous évoluons marche trop bien, tant elle est prompte à « criminaliser, stigmatiser, interdire » tous discours supposés déviants.
Rappel des faits : « Affaire Houellebecq »
L’écrivain a ainsi déclaré avoir ( je cite ) « subitement éprouvé un rejet total de tous les monothéismes » lors d’un voyage au Sinaï, « la religion la plus con, c’est quand même l’islam. Quand on lit le Coran on est effondré… effondré! », « L’islam est une religion dangereuse, et ce depuis son apparition ».
Dans cette même affaire, nous avons nous MNR étaient les victimes de cette pensée unique :
Alors que le procès débutait, nos militants ont manifesté leur soutien à Michel Houellebecq » qui n’en avait que faire… » ajoute le journaliste formé au dialecte soviétique qui poursuit en ses termes : » La vermine du MNR, emmenée par le conseiller régional d’Ile-de-France Jean-Yves Le Gallou, a tenté de récupérer l’exercice de la liberté d’expression à ses fins xénophobes. Les fachos » ajoutait-il » portaient des tee-shirts invoquant le respect de la liberté d’expression alors que l’extrême droite a toujours eu pour principe de la museler ».
(L’esprit déformé par la pensée unique lui interdit d’analyser sereinement en constatant simplement que puisque le MNR défend la liberté d’expression le MNR n’est pas un parti d’extrême droite !…)
QUELLE VIOLENCE VERBALE A NOTRE ÉGARD !
Nous voulions à juste titre défendre la liberté d’expression d’un homme, ( qui n’est pourtant pas proche de nos idées ..loin de là ) et nous sommes traités de fachos !
C EST QUAND MÊME UN COMBLE !
Au nom de la morale, des droits de l’homme ou des bons sentiments, les bien-pensants ont inscrit dans la loi l’interdiction des propos racistes ou considérés comme islamophobes dès que l’on aborde les dangers de l’Islam.
Concernant l’islam je ne résiste pas à vous faire part de la réflexion d’une femme qui se nomme : Élise Elisseievna , et qui déclare ceci :
« Je suis d’origine libanaise, catholique. Cela fait des décades que la minorité chrétienne du Liban s’égosille à déclarer à la communauté internationale ‑par l’âpre expérience du vécu- que la quintessence de l’Islam est l’intolérance, l’absence de toute velléité d’intégration ou de remise en cause et que l’Islam modéré n’est qu’affabulation bien-pensante. »
Invoquant le respect de la vie privée, la défense des bonnes mœurs ou la protection des secrets d’État, ils ne tolèrent pas davantage que certaines informations soient dévoilées. Au point, qu’il devient légitime de s’interroger : est-il encore permis, en France, de penser et de débattre librement ?
Criminaliser certaines opinions, fussent-elles abjectes ou aberrantes, n’est pas acceptable dans une démocratie. Tout doit pouvoir être discuté. Les Français sont adultes. Il faut en finir avec cette caporalisation de la pensée, cette » exception française « , l’autre nom de la censure, dans le domaine de la liberté d’expression pour qu’en France nous n’ayons plus seulement le droit de nous taire.
Les pays anglo-saxons, si souvent taxés de puritanisme par les donneurs de leçons hexagonaux, ont réussi à intégrer dans leur législation les règles du jeu de la libre parole, tandis que la France criminalise tant et plus l’expression de messages déviants et violents.
Hypocrite, le censeur français commet aussi un mauvais calcul : les bâillons ne font que camoufler des symptômes, ils alimentent les extrêmes et confisquent à la société des débats qu’elle ne pourra pas occulter indéfiniment.
La censure
La censure de l’Église a été remplacée par la censure de l’état, puis par la censure des associations (MRAP-SOS Racisme, LICRA, etc..) Chaque lobby, chaque communauté, se crée un espace où il est désormais impossible de parler librement.
Les chiffres de l’immigration sont tabous.
Il est aussi difficile de parler de la violence scolaire. Elle est minimisée.
Si vous parlez des juifs de façon critique ou même si vous racontez une histoire juive humoristique, vous serez taxés d’antisémite !
Si vous critiquez les thèses de l’islam, vous serez qualifiés d’islamophobe ! (On en peut pas encore être poursuivie pour » islamophobie « , mais nos gouvernants en étudie la possibilité )
Si vous évoquez le rôle positif de la présence française dans les anciennes colonies, vous serez vilipendés par les gauchistes de tous poils, (et de certains autres, adhérents » soi-disant » aux valeurs de droite ) espérant sans doute ainsi, obtenir les faveurs électorales des populations devenues françaises par le droit du sol et dont les parents sont issus de ces anciennes colonies .
Si vous plaisantez sur les gays.. vous êtes forcément ( pour les bons penseurs auto-qualifiés ) homophobes. Et si vous utilisez un qualificatif désobligeant associé au nom donné au comportement et aux moeurs de cet individu, vous êtes passible de la correctionnelle ! Heureusement que Cayenne n’est plus un bagne, car ils vous y enverraient !
Même certains journalistes ou humoristes, ayant même quelque fois le cœur qui penche à gauche, commencent à s’en rendre compte ! C’est dire !
Patrick Sébastien s’est vu récemment interdire une chansonnette à la TV, car elle dérangeait un peu les bonnes consciences officielles.
Eric Zemmour, s’est vu menacé de licenciement pour avoir dit la vérité sur le pourcentage des immigrés de couleur dans les prisons françaises.
Même le « duc du Languedoc » (Georges Frêche) a été exclu du P.S. car il trouvait que l’équipe de France de foot, à ses yeux n’était pas représentative de la France.
En plus, comme il déclarait quelques mois plus tard que : « Laurent Fabius n’avait pas une tronche très catholique », il a gravement offusqué la direction du PS qui est allé jusqu’à lui opposer une autre liste socialiste aux dernières élections régionales en Languedoc Roussillon
(cette liste rose n’a d’ailleurs pas retenu les faveurs des électeurs)
UN EX AMI DEVENAIT « Pour de vilains mots » : UN ENNEMI A ABATTRE
De nombreux autres exemples, pourraient encore être cités, mais je passerai la matinée à les énumérer .
Vous avez bien compris, que nous ne sommes plus libre de critiquer librement, si l’on n’est pas dans la ligne de la pensée autorisée.
Cela s’appelle de la dictature, dictature de l’expression verbale, voir même de la pensée ! Certes, mais dictature tout de même !
Aux pires moments du communisme en union soviétique, l’expression verbale était libre, dans la mesure ou vous alliez dans le sens de la pensée des dirigeants.
Si nous n’y prenons garde, si nous ne résistons pas, nos gouvernants, nous emmènent dans cette direction de façon insidieuse.
Je citerai aussi le résumé du livre écrit par Jean Sévillia, intitulé Le Terrorisme intellectuel
La France, dit-on, est le pays de la liberté. Dans le domaine des idées, cela reste à démontrer. Car tout se passe comme si un petit milieu détenait les clés de la vérité. Et ceux qui contestent son monopole, sont victimes d’une censure insidieuse, qui les réduit au silence. Sur la scène politique, culturelle et médiatique, ce terrorisme intellectuel s’exerce depuis cinquante ans.
En 1950, les élites exaltaient le paradis soviétique et chantaient la louange de Staline.
En 1960, elles assuraient que la décolonisation suffirait à garantir le bonheur des peuples d’outremer.
En 1965, elles s’enflammaient pour Fidel Castro, Hô Chi Minh ou Mao.
En mai 1968, elles rêvaient de libérer l’individu de toute contrainte sociale.
En 1975, elles saluaient la victoire des communistes en Indochine.
En 1981, elles croyaient quitter la nuit pour entrer dans la lumière.
En 1985, elles proclamaient que la France devait accueillir les déshérités de la terre entière.
Dans les années 1990, l’idéologie libertaire et l’ultralibéralisme se rejoignaient pour affirmer que le temps des nations, des familles et des religions était terminé.
Pendant cinquante ans, les esprits réfractaires à ces positions (dont nous sommes) ont été victimes du terrorisme intellectuel, car ils ont été traités de réactionnaires, de fascistes, de capitalistes, d’impérialistes, de colonialistes, de racistes, de xénophobes, d’obscurantistes ou de partisans de l’ordre moral, même quand ils ont eu raison avant tout le monde.
Le terrorisme intellectuel est une mécanique totalitaire. Pratiquant l’injure, l’anathème, le mensonge, l’amalgame, le procès d’intention et la chasse aux sorcières, il fait obstacle à tout vrai débat sur les questions essentielles qui engagent l’avenir. Quand on se sera enfin débarrassé de telles méthodes, la France redeviendra le pays de la liberté.
Au MNR nous sommes tout à fait en phase avec ces propos.
Comme l’an dernier, je vais conclure mon intervention de façon poétique et vous lisant quelques vers en rimes, que m’a inspiré ce thème et que j’ai intitulé :
LA LIBERTÉ D’EXPRESSION CONFISQUÉE
Au nom des droits de l’homme, ou des bons sentiments
Les biens pensants décident, qui dit vrai et qui ment .
Ces donneurs de leçon, ainsi que leurs mandants,
Nous dictent la façon, d’exprimer leurs penchants.
Vous singez un homo ! vous êtes une homophobe !
Vous critiquez l’islam, vous êtes islamophobe !
Mais vous avez le droit d’être claustrophobe
Sans avoir de souci avec ce mot en « phobe » .
La France selon certains, serait un pays libre
Où il fait bon manger, et où il fait bon vivre !
Mais l’expression des mots, est elle encore libre ?
Nous pouvons en douter en lisant quelques livres !
Insidieusement peut être, la censure nous menace
Elle a pour nous manants, des plombs plein sa besace
Gardons nous des propos, qui ne plaisent aux as
Car je crains que les juges soient pour nous efficaces
Au MNR bien sur, condamnons la censure !
Liberté d’expression, pour nous est chose sûre
Faites le donc savoir, oui je vous en conjure
Même si quelquefois, ce n’est une sinécure !
Si ces quelques quatrains vous ont ouvert les yeux
Croyez bien mes amis que j’en serais heureux
Ces vers qui ne sont point, des baragouins douteux
Peuvent être exprimés, faites le donc, nombreux.