Pont de Sèvres (92) – 05/12/09 – Discours de clôture du Conseil national par Annick Martin
L’échec des idéologies mondialistes
Après l’échec du communisme, nous assistons à son remplacement par le mondialisme : on ne change pas d’objectif, on change de stratégie.
Le totalitarisme brutal du communisme a fait place au totalitarisme pervers du mondialisme.
Deux idéologies parallèles :
d’une part le communisme qui prétendait faire le bien des gens même contre leur volonté, au point qu’on a fini par les assassiner au nom de leur bonheur…
d’autre part le mondialisme instauré lui aussi au nom du droit au bonheur des plus démunis de la planète. Les populations les plus riches étant censées se dépouiller, telles des Saint Martin, pour le bien des pauvres. On a vu ce qu’il en était : une classe internationale cupide s’est enrichie honteusement aux dépens des peuples qui, au fil de l’histoire, avaient su se constituer un patrimoine. Et contrairement à ce qui était annoncé, les plus pauvres se sont encore appauvris… les peuples libres et prospères ont dû renoncer à leurs avantages, sans pour cela que la condition des habitants du Malawi ou du Zimbabwé soit améliorée d’un iota.
Même le prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz, chantre du mondialisme, en fait le terrible aveu dans son ouvrage « la grande désillusion » : la mondialisation qui lui avait valu cette haute distinction, est un échec cuisant. Alors qu’elle était censée enrichir les pauvres, elle n’a fait qu’enrichir les immensément riches ! Car tout prix Nobel qu’il est, M. Stiglitz, devenu depuis le conseiller en « mesure du bonheur » de Sarkozy, n’a pas voulu voir que lorsqu’on abat les frontières et que l’on renonce aux régulations, c’est la loi du plus fort qui s’applique. Et en matière d’économie, le plus fort c’est l’Amérique. Parce que les États-Unis ont imposé au monde leur monnaie et que les récalcitrants ont intérêt à se tenir tranquilles, sinon l’autre prix Nobel, celui de la paix cette fois, leur envoie les GI’s…
Quant à la tentative de mise en place d’un gouvernement mondial porteur de paix et de prospérité, c’est pour l’instant un échec. Le G20 n’a rien résolu. Plus on essaie d’imposer à l’Europe cette mondialisation qui se fait contre elle, plus les peuples européens se montrent attachés à leur identité et à leur liberté… et nous avons eu la joie de le constater, une fois encore avec le référendum d’initiative populaire qui vient d’avoir lieu en Suisse sur la construction des minarets.
Pourtant, les pro-mondialistes emploient les grands moyens pour nous faire courber la tête. Faux-sondages, culpabilisation, menaces, chantage, tout est bon pour nous soumettre et nous enfermer au goulag de la pensée.
Nos adversaires s’emploient à extirper de nous toute référence à notre appartenance à notre terre, à notre civilisation, à notre patrie, à notre nation. Il n’y a pas de jour que notre peuple ne soit foulé aux pieds, humilié, bafoué. Bref, on procède à un lavage de cerveau permanent afin de nous faire accepter l’inacceptable : notre propre suicide. Et dernièrement la pression s’est considérablement accentuée.
Avec la gauche, on était plutôt dans le style gnan-gnan du partage et de la solidarité… tout le monde il était beau, tout le monde il était gentil. Sur cette planète peuplée d’hommes forcément bons, quoi de plus normal que de partager avec son prochain, de lui ouvrir nos frontières, notre porte, de le laisser déféquer dans nos églises, brûler les voitures quand ce n’est pas violer nos filles dans un élan de violence festive… devant tant d’absurdité, la gauche a été balayée. Les Français qui savent bien qu’on ne vit pas au pays de Oui-Oui ou du père Noël les ont renvoyés à leurs rêveries. Mais au moins le discours avait l’avantage d’être clair : on prenait aux classes moyennes et on redistribuait. Impôt et partage !
Mais avec le sarkozisme, nous sommes entrés dans des manœuvres beaucoup plus élaborées. Nous sommes abreuvés d’idées droitières, annoncées à grand renfort de trompettes médiatiques, alors que toutes les mesures prises vont dans un seul sens : celui de nuire à la France et à la civilisation européenne.
Car le vrai Sarkozy c’est celui qui, dans un dîner privé en 1999 expliquait à de Villiers : « Tu as de la chance, Philippe, toi tu aimes la France, son histoire, ses paysages. Moi, tout cela me laisse froid. »
Il n’y a donc rien de surprenant qu’il fasse envahir la France d’immigrés, alors qu’il nous a « gavés » avec l’immigration choisie, rien d’étonnant qu’on nous fasse toute une affaire lorsqu’on renvoie 3 – je dis bien 3 – Afghans dans leur pays.
Rien d’étonnant non plus qu’on organise l’afflux de pêcheurs sénégalais alors que les Bretons restent à quai.
Rien d’étonnant que l’on tapisse la carte de France d’innombrables mosquées, et qu’on laisse la charia nous imposer son urbanisme.
De même, est-il parfaitement logique que pour procurer de la main d’œuvre moins chère et sans frais de transport à ses amis, N. Sarkozy organise en douce l’entrée de la Turquie dans l’Europe.
Car on ne le rappellera jamais assez, c’est le président Sarkozy et le congrès UMP qui ont aboli le référendum constitutionnel prévu par Chirac pour toute nouvelle entrée dans l’Union Européenne.
Pas étonnant non plus que Sarkozy ait bradé notre indépendance en nous faisant rentrer dans le giron de l’OTAN…
De même, on n’est pas surpris qu’il ait laissé filé notre sidérurgie de pointe à un financier indien marchand de ferraille.
Si on n’aime pas la France, si on n’aime pas ses clochers, si on n’est pas ému devant ses monuments aux morts où ne figure, certes, pas le nom de Sarkozy, si on n’a pas de pitié pour les métallos sans travail, au moins, on a la pudeur de se taire. On ne la ramène pas sur l’identité nationale quand on a à la bouche que la mondialisation effrénée et son cortège de désastres économiques et sociaux.
Comment ose-ton nous parler d’identité nationale alors que nous passons quotidiennement à la moulinette de la bien-pensance anti-française et anti-blanche. La discrimination positive sévit partout, de la patronne d’Areva qui se targue de ne pas vouloir embaucher d’hommes blancs, à Geneviève Mulmann, auto-proclamée de Fontenay, qui espère voir une Miss France maghrébine avant de mourir…
Pourtant, malgré ce rouleau compresseur, la résistance nationale s’organise. Les ordinateurs chauffent et internet entretient l’espoir. Les informations circulent. À peine lance-t-on un débat un peu sensible, que la parole se libère et les blogs des grands quotidiens sont pris d’assaut. Dans l’ombre de la toile, ceux qui aiment leur pays et qui sont fiers d’être français européens, petit à petit se regroupent.
L’échec du sarkozisme est donc inéluctable. Inéluctable pour une seule raison : Sarkozy n’aime pas les Français et les méprise.
Et je crois que l’heure n’est pas très éloignée d’un grand renversement politique. Nos compatriotes sont conscients que la gauche est au bout du rouleau idéologique. Le discours « front populaire » n’a plus beaucoup d’audience dans un pays où il n’y a plus guère d’ouvriers. Ils savent bien que le socialisme est mort.
Mais d’autre part, ils n’ont plus confiance en Sarkozy, ils sont carrément écœurés par sa politique. Écœurés par l’indigence de sa politique intérieure et par l’atlantisme obséquieux de sa politique étrangère.
Une nouvelle manœuvre : l’écologisme
C’est pour cela que les deux faux-ennemis PS et UMP s’accordent pour laisser la part belle à ce que j’appellerai la supercherie verte. C’est l’écran de fumée destiné à masquer l’impéritie des uns et les impostures des autres.
Et chaque camp de surenchérir sur les menaces qui pèsent sur la planète. Des incompétents totaux (souvent responsables associatifs) viennent nous indiquer avec l’air grave qu’en 2032 le niveau des océans aura monté de plusieurs mètres et le thermomètre de 2°C ! mais il faut se souvenir du trou de la couche d’ozone, mis aujourd’hui au rang des accessoires oubliés, alors qu’il a provoqué l’effroi pendant des années… Maintenant la mode est au carbone et Copenhague tombe à pic pour faire diversion.
Nous ne nous laisserons pas entrainer dans les fantasmagories. L’environnement est un sujet suffisamment important pour ne pas le laisser aux mains d’hurluberlus qui en font leur fond de commerce électoral.
Toutefois nous ne devons pas nous laisser marginaliser dans le débat environnemental et nous devons bien souligner les incohérences de nos adversaires verts : le mondialisme fut-il « alter » est incompatible avec le respect environnemental.
Tout ce qui engendre des déplacements de population, de matières premières ou de produits manufacturés est consommateur d’énergie. Or les verts sont immigrationnistes, ce qui multiplie les déplacements et favorise la création de mégapoles très polluantes.
Par ailleurs, la croissance que réclament toutes les économies du monde, surtout en période de crise, est synonyme de pollution supplémentaire. En effet, la croissance est assise en grande partie sur une augmentation de la consommation et donc de la production. L’augmentation de la consommation induit automatiquement une augmentation de production des déchets et des rebuts. On sait très bien que les économies réclament des produits toujours nouveaux et à durée de vie de plus en plus courte.
La réponse environnementale du MNR
C’est pourquoi le MNR, qui a toujours été conscient de la nécessité de ne pas transformer la planète en une vaste poubelle et qui, par ailleurs, milite en faveur de l’emploi sur notre sol, revendique l’autosuffisance alimentaire, la relocalisation de nos industries et le retour à la consommation de qualité.
L’autosuffisance alimentaire, c’est être capable de produire chez nous les produits traditionnels dont nous avons besoin pour nous nourrir.
Cela veut dire que l’on n’abandonne pas notre agriculture, notre élevage et notre pêche.
Cela veut dire aussi que nous exigeons des produits de qualité. Et la traçabilité qui est une garantie de qualité est plus facile à obtenir avec des produits de proximité.
Enfin, l’économie réalisée sur les frais de transport intercontinentaux pourrait avantageusement être transférée aux producteurs.
En ce qui concerne les relocalisations, ce n’est pas une utopie. En effet, certaines entreprises délocalisées dépitées par les difficultés liées à la distance, à la sous-qualification de la main d’œuvre et aux défauts de qualité, ont commencé à se rapatrier. C’est le cas de Smoby dans les Vosges qui vient de relocaliser une partie de sa production de jouets. Nous devons encourager ces initiatives. Nous savons que le boycott est interdit en France ; mais rien n’interdit de faire circuler le nom des entreprises et des produits qui sont fabriqués en France et en Europe. Nous ne devons pas avoir honte de faire du « lobbying » pour nos entreprises.
Nous devons aussi apprendre à nos enfants ce qu’est un produit ou une fabrication de qualité. Le fameux développement durable dont on nous rebat les oreilles commence par la fabrication de produits durables. C’est un problème culturel et nous ne sommes pas obligés de nous comporter en clones des américains adeptes du tout jetable et de l’éphémère. Dans notre campagne pour les régionales, on peut préconiser une grande campagne d’information sur le travail de qualité, la connaissance des produits, de l’artisanat et des procédés industriels. Certes l’innovation est un atout réel, mais ne perdons pas les savoir-faire traditionnels de qualité pour faire des générations futures des consommateurs avertis.
Les vraies valeurs écologiques passent par une pause dans la course à la croissance. Dans les pays développés, nous devons privilégier le développement de la qualité. Nous nous sommes éloignés de ce qui était notre identité au profit d’un mode de vie américain. C’est regrettable et nous devons démontrer au cours de la campagne des régionales qui va commencer, que la vision de la politique environnementale du MNR est bien plus ambitieuse que la création d’une xième taxe !
Nous devons savoir parler de notre politique environnementale, comme nous savons parler de notre politique concernant la sécurité, les gaspillages, l’immigration et l’islamisation. Ce n’est pas un sujet mineur, même s’il est biaisé par une clique qui espère que l’écologisme tiendra lieu d’idéologie de substitution au communisme et au mondialisme.
Face à la crise économique, c’est peu probable.
En revanche, il est certain qu’on va assister, et cela s’observe déjà dans de nombreux pays d’Europe, à une résurgence des idées nationalistes qui sont les remparts naturels contre la mondialisation sauvage. Et nous devons anticiper ce retournement politique. Pour cela, nous ne devons pas craindre de participer aux débats et d’affirmer fermement et sereinement nos positions. Les Français sont prêts à entendre des propositions qui sortent des sentiers battus et aspirent à une politique lisible et cohérente et à une plus grande justice sociale.
En période de vaches maigres, ils n’acceptent pas qu’on veuille placer à la tête de la plus grande place d’affaires d’Europe un jeune homme de 23 ans titulaire d’une 1ère année de droit, au motif qu’il est le fils de son père.
Ils ne veulent pas non plus d’une politique étrangère soumise aux intérêts des États-Unis.
À l’heure ou l’islam se fait partout plus revendicatif, voire plus violent, nous n’acceptons pas non plus qu’on envoie se faire tuer nos fils, quasi sans protection en Afghanistan, pour établir une démocratie qu’on n’est même pas capable de faire respecter chez nous. Et non seulement nous sommes hostiles à l’envoi de nouvelles troupes dans ce pays, mais nous demandons qu’on rapatrie le contingent français.
Car pour nous, en France, le danger n’est pas le taliban afghan armé d’une kalachnikof en embuscade dans sa vallée. En revanche, nous aimerions être sûrs que dans toutes ces mosquées que l’on subventionne en catimini, ne s’organisent pas des réseaux subversifs, prêts à lancer la guérilla urbaine contre notre peuple. Et je veux renouveler le soutien de tout le mouvement à ceux qui font barrage à ces constructions. Et que tous ceux qui comme M. Gaudin, maire de Marseille font la courte échelle à l’islam sachent que nous n’aurons de cesse de les combattre. M. Gaudin, ma petite fille ne portera pas la burqa !
Oui, les Français en ont assez des dirigeants au mieux irresponsables et plus souvent complices de cette politique de submersion.
Ils en ont assez de recevoir des leçons de morale d’un Kouchner qui a le culot de regretter publiquement qu’on ait fait voter le peuple en Suisse… car M. Kouchner semble, lui aussi, éprouver un profond mépris, voire un réel dégoût pour les peuples européens. Je ne voudrais pas être désagréable, mais faut-il rappeler à ce ministre qu’il n’est finalement qu’un homme de main au service de la politique moyen-orientale des États-Unis et qu’il vit à nos crochets ?
Nos compatriotes en ont assez d’être archi-pressurés fiscalement parce que l’état s’endette chaque jour de plus de 700 millions d’euros alors que dans le même temps ils sont insultés et que leur identité est foulée aux pieds.
Ils veulent être entendus, ils veulent être gouvernés au sens le plus noble de ce terme, mais ils veulent aussi être respectés.
Nos compatriotes ne sont pas des pions que l’on sacrifie sur l’échiquier de la mondialisation pour sauver le roi et sa reine. Avec leurs ancêtres, ils ont fait ce pays. Ils ont droit à un peu de considération. Et partout en France, le MNR, le rappellera aux arrogants qui prétendent nous gouverner.